Saison Printanières, Quand les Eaux se Rechauffent

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Saison Printanières, Quand les Eaux se Rechauffent

Saison Printanières:

Le printemps est annonciateur de très nombreux changements, ce sont aussi les habitudes des carpes qui vont changer. Afin d’anticiper la bonne attitude à avoir lors de vos premières pêches printanières, il est important de connaître ce qui fonctionne et de comprendre ce qui est réellement profitable à celles-ci. Ce petit tour d’horizon vous éclairera et vous fera peut-être éviter quelques erreurs qui rendraient muets vos détecteurs.

 

La Carpe en Printemps:

La carpe est un animal à sang froid, donc par définition sensible aux variations de température de l’eau. Dépourvue d’estomac, elle synthétise les différentes protéines de son alimentation pour développer sa croissance. Son foie, lui, stocke également une partie de ces protéines afin d’assurer les fonctions vitales telles que le système cardio-respiratoire, mais aussi dans le but d’assimiler et de constituer une source énergétique indispensable à ses différents instincts grégaires.

La période de reproduction est incontestablement le moment de l’année où la carpe va utiliser le plus d’énergie, et de ce fait, puiser considérablement dans ses réserves. Vous comprendrez aisément qu’à la sortie de l’hiver et lorsque les eaux se réchauffent et atteignent une température de confort comprise entre 10 et 15 degrés, son principal centre d’intérêt sera de combler les différentes carences qui se sont installées lors de la rudesse de l’hiver. La reproduction est aussi un facteur influençant le régime alimentaire des carpes au printemps, les femelles ayant besoin de synthétiser ces apports pour la formation de leurs ovocytes et les mâles pour la fabrication de leur laitance.

 

Nourritures et Appâts:

Nous le savons tous, même si l’évolution en matière d’appâts a fait un bond considérable et que les fabricants ont cherché à comprendre les réels besoins des cyprins en évitant tout superflu ou autre poudre de perlimpinpin, il est possible de concurrencer une nourriture naturelle bien développée. Nous pourrions qualifier nos bouillettes de « cerise sur le gâteau », puisque les poissons ne ressentent pas le besoin naturel de se pencher sur les appâts de synthèse, sauf dans les eaux pauvres ou surpeuplées.

Avec le grand nombre de farines existantes, il y a cependant matière à proposer des mets intéressants et facilement assimilables. Les farines de poisson digestes et de bonne qualité sont souvent annonciatrices d’une pêche réussie. Certains extraits tels que la farine ou liquide de foie, la farine de sang et autres extraits de poisson sont à privilégier. Veillez impérativement à vous assurer de la digestibilité des appâts que vous proposez. Elle est primordiale ! Pour les rouleurs, utilisez de l’albumine d’oeuf comme liant, de l’albumine de lait (lactalbulmine), des farines de poissons, farines de viande et extrait de foie qui apporteront une haute digestibilité à vos appâts. Pour les bouillettes ready made, les nouvelles normes obligent les fabricants à mettre en évidence la composition sur les paquets, il est donc facile de vérifier la richesse de celles-ci.

 

Distribution des Appâts:

Nous connaissons tous de fortes périodes de désillusion au printemps devant le mutisme de nos détecteurs alors que sur le papier tout semble écrit pour que notre pêche soit réussie. Il en résulte souvent une erreur dans la gestion de nos appâts, la quantité et leur fréquence d’utilisation. Je veille également à proposer des tailles d’esches comparables à la nourriture naturelle présente. Par exemple, une bouillette de 30 millimètres sera disproportionnée dans une eau où les carpes se nourrissent essentiellement de petites dressenes.

Il ne s’agit pas ici de faire n’importe quoi concernant la distribution des appâts ou lors d’un amorçage préalable. Nous ne savons jamais de source sûre quel est le cycle exact d’alimentation des carpes lorsque nous prenons possession de la berge et particulièrement à cette période. La règle de la prudence est donc de mise, une ou deux simples poignées d’appâts par canne seront très largement suffisantes pour déceler si les poissons sont en phase d’alimentation.

 

Amorçage d’accoutumance:

Pourtant adepte des amorçages conséquents, je les bannis aux premiers réchauffements des eaux. Un léger amorçage d’accoutumance est cependant intéressant à mettre en place sur le long terme. Celui-ci habituera les carpes à trouver une source d’alimentation providentielle sur votre zone de pêche. Là encore à cette époque je privilégie la qualité des appâts plutôt que la quantité. Mettre pour mettre ne sert à rien, et afin d’optimiser vos campagnes d’amorçage printanières, il vaut mieux réduire la fréquence de distribution mais la rendre beaucoup plus qualitative en valeurs nutritives.

 

Montages et Stratégies:

Je ne suis pas un adepte des présentations tarabiscotées et autres montages complexes venus d’Outre-Manche. J’aime l’efficacité et la simplicité sans toutefois négliger la discrétion. Le fluorocarbone correspond parfaitement à mes attentes au printemps. Son invisibilité se confond idéalement avec les fonds ambiants. Toutefois, je mets une attention particulière à utiliser un fort diamètre de ce matériau et je ne l’utilise pas en dessous de 50 centièmes. Ce diamètre est sécuritaire pour répondre aux plus grands nombres de conditions. J’ai autrefois perdu des poissons en essayant d’utiliser des sections plus fines de fluoro…

Pour les pêches dites fortes, le diamètre de 60 centièmes répondra à vos attentes. Afin de remédier à l’extrême rigidité de ce diamètre, j’utilise une boucle pour le relier à l’émerillon ou un émerillon à anneaux pour le corps de ligne. Bien évidemment, j’adapte la taille d’hameçons aux esches utilisées. Mes montages de printemps, comme pour le reste de la saison, se définissent en trois mots: simplicité, efficacité et solidité.

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